Paysages landais

La variété des paysages du département des Landes est peu connue. Pourtant, avec un peu de curiosité, l’observateur attentif pourra découvrir dans le territoire landais des dimensions diverses, voire « secrètes », qui auront pu lui échapper au premier regard.

Le territoire se compose de 3 grands secteurs géographiques distincts, chacun offrant des registres variés d’ambiances, d’échelles, de reliefs, … une association d’espaces naturels, cultivés et habités.
En particulier, le plateau landais, emblème régional, présente ses propres grilles singulières d’appréciation, distinctes de celles de la plupart des paysages familiers.

 

La diversité paysagère des landes

14 « pays », 3 grands paysages
Le département des Landes réunit quelques 14 petits « pays » historiques. Certains micro-paysages (l’airial, les forêts-galeries...) constituent des sous-ensembles originaux (cf. étude de l’Atlas des paysages, Conseil départemental des Landes).
Pour simplifier, on distingue trois grandes entités : à l’Ouest, le littoral ; au Nord, la zone forestière du “plateau landais” ; et au Sud, les pays de l’Adour.
 
 

Les paysages agricoles de l’Adour

Le sud des Landes offre des paysages cultivés, vallonnés, diversifiés.
Les territoires de l’Adour couvrent le tiers du département, associant à la plaine alluviale du pays d’Orthe les côteaux de Chalosse, les plateaux du Tursan, jusqu’aux vallons du Bas-Armagnac.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Des champs cultivés, dominés par le maïs, des prés pâturés, des chemins creux et haies bocagères, des bois de feuillus et de pins de landes. Ici, la vallée de l’Adour est large, cultivée, ouverte, riche de ses “barthes”. Là, l’amont du Luy de France est plus encaissé et boisé. La végétation est proche de celle de la gascogne gersoise, et annonce les paysages du piémont pyrénéen : des bois de feuillus sur les pentes, des prés, certains villages en ligne de crête … Les panoramas offrent des vues lointaines vers la forêt des landes au nord, mais surtout vers la chaine pyrénéenne au sud. La présence du pin maritime atteste du lien avec le plateau landais.
 
Paysage souvent méconnu du touriste, mal connu du Landais, la Chalosse est un pays de l’Adour, plutôt frais, terroir fertile, et un pays d’élevage, qui a su se faire un nom dans la gastronomie française.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le plateau landais

Dans l’arrière-pays, au nord de l’Adour, le “plateau landais” est majoritairement forestier. Ses lignes sont horizontales, droites, et ses étendues, immenses. Ce paysage de « pinhada » (pinède) a succédé au XIXe siècle à celui de la lande pastorale. Au XXème siècle, de vastes parcelles agricoles s’y sont implantées.
Le couvert végétal de la forêt varie selon l’humidité et la fertilité du sol. La molinie témoigne d’un sol pauvre et mal drainé. La fougère aigle atteste d’un sol moins humide en surface. La callune et la bruyère cendrée révèlent une tendance sèche. Au printemps, la palette colorée s’égaye du jaune vif des ajoncs, genêts et hélianthèmes. Jusqu’à l’automne, les bruyères viennent étaler leurs vagues mauves devant les fonds verts et bruns des sous-bois.
 
 
 
Dans ce territoire, on trouve encore des centaines de quartiers “d’airial” représentatifs de l’économie autarcique qu’a imposé la colonisation du plateau humide. L’airial occupe une place essentielle dans l’identité paysagère des Landes de Gascogne : un espace aéré, un plancher d’herbe, un plafond de feuillages de chênes, des bâtiments distants ...
En partie médiane, sur une diagonale allant de Dax à Mont-de-Marsan (en passant par Tartas), les clairières agricoles, l’industrie et le développement pavillonnaire constituent une zone de transition.
 

 

Le littoral

Le littoral des landes de Gascogne est homogène, il se prolonge au nord en Gironde jusqu’à la pointe de Grave. Il est formé d’un important massif dunaire et d’une chaîne d’étangs et de « courants ». Les cordons dunaires (dune bordière, dunes modernes et dunes anciennes) sont fixés sur la partie proche du rivage par des oyats (gourbets), et sur l’arrière par une forêt mixte de pins maritimes et de feuillus : chênes pédonculés, tauzins ou lièges, arbousiers, houx, cistes à feuilles de sauge, filaires à feuilles étroites, genêts à balais, ...
Fort heureusement, il n’a pas été urbanisé en continu, et est resté partiellement boisé, offrant un aspect plus « naturel » que d’autres zones littorales françaises. Localement, des quartiers pavillonnaires accordant une place particulière à l’arbre local, présentent une qualité d’ambiance singulière. Hossegor est l’exemple emblématique de cet « urbanisme végétal » landais, où les maisons sont entourées d’arbousiers, de chênes-lièges, de pins des landes, ...